La question est légitime : pourquoi créer la Ligne nouvelle du Sud-Ouest, alors qu’il existe déjà des voies ferrées entre Bordeaux, Toulouse, Dax et l’Espagne ?
Dès l’origine du projet de la Ligne nouvelle du Sud-Ouest (LNSO), SNCF Réseau a étudié cette alternative. Les études montrent que réaménager les lignes existantes n’apporterait pas les résultats escomptés. Voici pourquoi :
Capacité insuffisante
Les lignes existantes accueillent déjà TGV, TER et fret. Leur saturation limite la possibilité d’améliorer la qualité de service. Seule la création de nouvelles lignes permet de séparer les flux et d’améliorer la robustesse du réseau.
Des gains de temps très limités
Moderniser les lignes actuelles permettrait de gagner moins de 10 minutes entre Bordeaux et Toulouse, contre environ 1 heure avec une ligne nouvelle.
Des impacts lourds pour un résultat limité
Pour moderniser les voies existantes, il faudrait :
Supprimer de nombreux passages à niveau,
Reprendre certaines courbes,
Créer une cinquantaine de tronçons neufs.
Ces travaux seraient importants en zones urbaines, impliquant de larges emprises foncières et des conséquences sur le cadre de vie et l’environnement. Le coût par minute de gain de temps serait jusqu’à 70 % plus élevé qu’avec une ligne nouvelle.
Moins de bénéfices pour le climat
Sans nouvelle ligne, le report massif vers le train ne serait pas possible. Un TGV émet jusqu’à 70 fois moins de CO₂ qu’une voiture thermique sur un trajet Paris–Toulouse.
Découvrez en vidéo pourquoi seule une ligne nouvelle peut vraiment répondre aux besoins de demain : ICI